Aéroport : laboratoire de la chaîne de survie extrahospitalière ? - 07/09/15
et GR-RéAC
Résumé |
Introduction |
Les aéroports sont des lieux d’expérimentation où l’efficacité (voire l’efficience) de l’installation des défibrillateurs automatiques (DA) en libre accès a été très largement testée. Soumis à un grand volume de passage et souvent à un maillage fin de la zone en équipements (DA), l’objectif de notre étude est d’étudier les prises en charge des AC dans ces lieux publics aux caractéristiques spécifiques.
Matériel et méthodes |
Étude prospective, comparative, multicentrique basée sur les données recueillies par le RéAC entre le 01/07/2011 et le 01/11/2014.
Résultats |
Nous avons analysé 78 ACA. On compte 83,3 % d’hommes. L’âge médian est de 63 (52–70)ans. Ils sont à 93,6 % d’origine médicale et 30 % des patients avaient des antécédents de maladies cardiovasculaires. Le délai médian d’arrivée des SP est de 5 (1–10)min et le délai médian d’arrivée du SMUR est 20 (12–30)min. 65,6 % des victimes d’AC à l’aéroport avaient une durée de no-flow inférieure à 5minutes. Les trois quarts des patients étaient pris immédiatement en charge par un témoin dont 53,8 % bénéficiaient de la mise en place d’un DA. 23,1 % d’entre eux ont reçu un CEE. Une RCP pompier a été mise en place dans 84,6 % des cas. Le premier rythme observé ; à l’arrivée du SMUR était un rythme non choquable dans 60 % des cas, un rythme choquable dans 13,3 % des cas et 26,7 % des patients avaient repris une activité cardiaque spontanée. Une RCP spécialisée par le SMUR était mise en œuvre chez 87,2 % des ACA. 37,2 % des victimes ont eu une RACS. 34,6 % étaient vivants à l’admission à l’hôpital. 2,6 % étaient sous MCE automatique. À J+30, 14,1 % des patients avaient survécu dont 81,9 % avec un bon pronostic neurologique (CPC 1 ou 2). Parmi eux, 27,3 % ont bénéficié de l’implantation d’un défibrillateur. La cause cardiaque de l’arrêt a été retenue dans 28 % des cas. 45,5 % des survivants sont retournés immédiatement à domicile à la sortie de réanimation, 27,3 % ont été accueillis en soins continus, 18,2 % ont changé de service ou d’hôpital et 9,1 % sont partis en réadaptation.
Discussion |
Les victimes d’arrêt cardiaque à l’aéroport sont très souvent prises en charge rapidement par les témoins, les SP et les équipes du SMUR. Elles bénéficient plus souvent que dans la population générale d’une défibrillation initiée par les témoins. La rapidité de mise en œuvre des différents maillons de la chaîne de survie est un facteur clef d’amélioration du pronostic du patient.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 1 - N° S1
P. A289 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?